DEVENIR VETERINAIRE EN FRANCE : comment passer du rêve à la réalité.

By 17 avril 2018Fiche

Vétérinaire, souvent un rêve d’enfant

Vétérinaire est depuis longtemps un métier qui passionne beaucoup d’enfants, passionnés par les animaux, domestiques en particulier et rêvant de passer leur vie à s’occuper d’eux.

En creusant un peu, ils s’aperçoivent que les vétérinaires interviennent dans des contextes très différents : certains se sont spécialisés sur les animaux de fermes, de zoo ou encore dans les écuries de chevaux de course… d’autres gèrent des cheptels en Afrique, s’occupent des orangs outans de Sumatra ou travaillent à sauver et réintroduire des espèces en souffrance dans des zones naturelles protégées.

Mais ce qu’ils savent moins, c’est qu’avec les révolutions que connait la biologie, le vétérinaire, véritable leader de la filière est de plus en plus impliqué dans les problématiques d’environnement, d’agronomie ou encore de biotechs. Les grands laboratoires de recherche s’arrachent d’ailleurs ces profils aux compétences multiples.

Vétérinaire aujourd’hui : de médecin pour les animaux à ingénieur de la filière animale

Le vétérinaire, vu majoritairement comme « le médecin des animaux » est en effet aujourd’hui davantage un ingénieur spécialisé sur la production animale :

  • il contrôle l’hygiène et la sécurité des denrées alimentaires destinées à l’homme,
  • il est responsable de la production et de la distribution des produits pharmaceutiques destinés à soigner les animaux.
  • il est le partenaire incontournable des laboratoires de recherche publics (INRA, Institut Pasteur, INSERM…) mais aussi privés.

Notre sympathique médecin des animaux est en réalité un expert de haute volée ! Cela explique pourquoi l’accès aux Grandes Ecoles préparant à ce métier est si sélectif et pourquoi la préparation au si redoutable concours doit débuter très tôt, dès la classe de première S.

Passer du rêve à la réalité, en intégrant une des 4 Ecoles Nationales Vétérinaires (ENV)

Très réputées, ces ENV sont situées à Maison-Alfort, Lyon, Toulouse et Nantes. Elles recrutent sur concours à niveau Bac+2, principalement après une classe préparatoire BCPST principalement.

Les études y durent 5 ans et sont sanctionnées par un diplôme d’État de Docteur Vétérinaire (DEV). Outre un programme général, le parcours d’étude propose des spécialisations : par exemple, les animaux de compagnie, les équidés, la santé publique vétérinaire, la recherche ou encore l’industrie.

La prépa BCPST, voie royale pour intégrer une ENV.

En effet, 80% des élèves des Ecoles Nationales Vétérinaires proviennent de ces classes préparatoires.

Les deux années en prépa BCPST sont destinées à permettre aux étudiants d’acquérir les bases scientifiques indispensables pour réussir le concours des ENV. Tous les ans, 430 à 450 places sont ouvertes pour près de 3000 candidats. La sélection est donc très sévère, seuls ceux excellant dans toutes les matières, intégreront une ENV.

Être admis en prépa BCPST, nécessite donc d’être un excellent élève en terminale S, capable d’obtenir une mention bien ou très bien au bac.

D’autres concours permettent l’accès aux ENV en France, mais elles n’offrent que très peu de places (15% des places offertes par le concours A) : le concours B pour les titulaires d’une licence bio, le concours C, ouvert aux diplômés BTS ou DUT, ou le concours D, réservé aux étudiants en médecine, en pharmacie ou en odontologie (pas plus de 2 places disponible).

Attention au mirage des études vétérinaires à l’étranger !

Parfois effrayés par la difficulté de réussir véto à l’issue d’une prépa BCPST, certains étudiants optent pour une formation vétérinaire à l’étranger, car les études y seraient plus faciles. L’analyse approfondie de l’ensemble des formations vétérinaires dans le monde démontre pourtant que les cursus sont à peu près identiques.

Les étudiants français se trompent donc en imaginant que le niveau des études vétérinaires est plus accessible hors de France. Certes, le numérus clausus varie d’un pays à l’autre, tout comme le processus de sélection. Mais attention, une intégration semblant plus « ouverte » en première année, cache souvent un processus d’élimination rigoureux tout au long de la scolarité. C’est le cas en Belgique où, jusqu’à la dernière année d’étude, un élève peut être exclu de la filière véto ! On notera également que l’admission des français s’y fait … par tirage au sort !

Par ailleurs, les taux de redoublement en première année en Europe sont très dissuasifs…  Ajoutons à cela les problèmes d’adaptation, de langue, de logement, les coûts de scolarité parfois exorbitants (Espagne) qui mettent les étudiants étrangers en situation inconfortables et le tableau sera assez complet des difficultés rencontrées.

La prépa BCPST reste donc la voie d’accès la plus adaptée pour intégrer les Ecoles Nationales Vétérinaires :

  • 80% des vétérinaires actuels en sortent
  • Les matières enseignées trouvent leur naturelle continuité en école vétérinaire.
  • Les méthodes de travail que l’on y apprend forment parfaitement aux exigences du métier de vétérinaire.
  • Les alternatives, si l’élève ne réussit les ENV sont de haut niveau : Ecole des Mines, Polytech, AgroParisTech … 100% des élèves intégreront donc au moins une école d’ingénieurs en sortie de prépa.

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